Une
histoire circule en ce moment sur tous les réseaux sociaux et les sites
consacrés aux histoires d’horreur. Je ne sais pas quel crédit lui apporter. Beaucoup
disent que cette histoire est fausse, moi je pense perso qu’elle pourrait être
réelle.
« La
maman referma la fenêtre ouverte de la chambre de Lise et vint s’asseoir au bord
de son lit. Elle lui caressa tendrement le front en se disant qu’elle était
chanceuse d’avoir une petite fille aussi gentille, aussi intelligente. Son seul
défaut était la gourmandise.
-
Maman, ce soir je n’ai pas peur.
-
Tu n’as pas peur de quoi ma chérie ?
-
Qu’on me découpe les paupières.
-
Mais c’est horrible ça ma fille ! Et qui viendrait te faire ça ?
-
Le Découpeur de paupières !
-
Le découpeur de paupières ?
-
Oui, il les découpe avec son scalpel pour que les enfants soient toujours réveillés
quand Rouge viendra les défigurer avec son sable !
-
Rouge ? Qui est Rouge ?
-
C’est le méchant frère du marchand de sable.
-
C’est ta grande soeur qui t’a raconté ces horribles sottises ?
-
Non, c’est le monsieur avec le masque ce clown qui sourit.
-
Le…monsieur avec le masque de clown qui…sourit ? répéta hébété la mère.
-
Oui, mais il est gentil, il me donne des bonbons pour que je me taise.
-
Des bonbons ? Je t’ai déjà dit de ne pas accepter de bonbons des
inconnus !
-
Ce n’est pas un inconnu, il vient souvent me voir pour me protéger du marchand
de sable Rouge et du Découpeur de paupières. Alors, comme il veille sur mon
sommeil, je l’aime bien.
La
maman resta plusieurs secondes à observer sa fille. La petite triturait une poupée
de chiffon malgré les monstruosités qui sortaient de ses petites lèvres
purpurines. Elle semblait même plutôt sereine.
-
Tu…m’as dit que le monsieur avec le masque de clown voulait que tu te taises.
Pourquoi veut-il cela ?
-
Bah pour pas que je te dise.
-
Que tu me dises quoi ?
-
Bah quand il vient me voir pour me protéger.
-
Mais…il vient te voir…où ?
-
Bah ici, dans ma chambre.
-
Tu…veux…dire que cet homme vient ici, dans ta chambre ?
-
Oui, il rentre par la fenêtre, mais comme tu l’as refermé, je ne sais pas s’il
pourra repartir sans me réveiller, car la poignée fait du bruit.
La
maman tressaillit. Que venait de dire sa Lise ? Ce n’était pas possible, elle lui
avait dit mille fois de ne pas accepter de bonbons d’inconnus, de ne pas leur
parler, de ne pas les suivre, de ne pas les faire entrer dans la maison !
-
Et…où…est…cet…homme ? dit la mère d'un ton effrayé.
-
Derrière toi maman.
La
maman se retourna brusquement. Ses cervicales craquèrent. Il n’y avait rien
d’autre que…la porte entrouverte du placard. Elle ravala sa salive, se dit que
sa fille lui faisait une bonne farce, bien que Lise n’ait pas l’habitude d’en
faire.
-
Je ne vois rien ma…chérie.
-
Dans le placard maman, il surveille Rouge depuis placard.
La
maman sentait son cœur battre dans ses tempes. Pour elle, il était impossible que
Lise laisse entrer un homme dans sa chambre, Lise était trop méfiante pour ça.
-
Tu me fais marcher, c’est ça ?
-
Non, t’a qu’à voir.
-
OK, puisque tu as décidé de jouer à la méchante petite fille, pourquoi pas
!
La
maman inspira une grande bouffe d’oxygène, se leva et fit les trois pas qui la
séparaient du placard. Un léger craquement arrêta son geste sur la poignée de
la porte. Il ne venait pas du placard, mais de la moquette sous son pied droit.
Elle l’écarta doucement et trouva un emballage de papier bonbon.
-
Oups, j’ai oublié de la jeter rigola sa fille.
Interloquée
par sa désobéissance, la maman se tut et pour se rassurer, ouvrit sèchement la
porte du placard. Heureusement, seules des étagères remplies de jouets et de
déguisements répondirent à ses inquiétudes. Soulagée, elle allait refermer la
porte quand un détail attira son attention : une épaisse touffe de cheveux
rouge dépassait d'un bac à jouets. Que cela pouvait-il bien être, sa fille
n’ayant jamais eu de déguisement ou de poupées avec cette couleur de cheveux ?
Elle se pencha, attrapa les cheveux avec une grimace de dégout, tira doucement dessus,
découvrit le masque d’un clown avec un grand sourire. En soi, le masque n’était
pas effrayant, hormis cet étrange regard aux paupières mi-closes. Si le caoutchouc
du masque était lisse, les paupières étaient fripées, jaunâtres et sèches comme
de la peau écornée. Cousues avec du fil noir autour de l’œil, ces paupières
semblaient appartenir à un cadavre.
-
Qu’est-ce que c’est que cette horreur ? murmura la mère de l’enfant.
La
stupéfaction passée, elle se sentit en colère contre sa fille. Elle cria en se
retournant :
-
À qui est cette horreur ?!
-
À moi, répondit une voix rauque sous le lit. C’est un déguisement pour ne pas
faire peur aux petites filles aussi gentilles que la tienne.
Deux
yeux globuleux et une bouche dépecée de ses lèvres la fixaient depuis cet
endroit. La mère écarquilla les yeux en lâchant le masque. Sur le lit, sa fille
regardait fixement le plafond. Ses yeux étaient dénués de toutes paupières, un
filet de sang coulait le long des joues, sa bouche était grande ouverte. Choquée,
la mère étouffa un cri.
Le
Découpeur se releva sèchement, à une vitesse anormale pour un gabarit de sa
taille. L’éclat métallique d’un scalpel brillait dans sa main gauche.
-
La petite Lise n’est pas morte, elle est juste endormie. Remercie-moi de l’avoir
sauvée de Rouge, grogna le Découpeur…
Voilà
pour cette histoire. J’ai fait de nombreuses recherches sur internet et à part
quelques rumeurs, on ne sait pas vraiment ce qui est arrivé à la mère. Lors de
ces recherches, je suis tombé sur ce petit texte concernant le Découpeur de
paupières :
Méfie-toi,
le Découpeur te regarde depuis ta fenêtre.
Tu
ne dois pas dormir, Rouge est en chemin.
Si
tu dors, le Découpeur passera par ta fenêtre.
Le
masque de clown se penchera sur toi.
Avec
son scalpel, il caressera ton visage.
La
piqûre ne te réveillera pas.
Avec
une précision chirurgicale, il découpera tes paupières.
Coupe,
coupe, découpe, vite fait, bien fait.
De
Rouge tu seras sauvé.
Tes
paupières dans la petite boîte seront déposées.
Chez
lui, le Découpeur les trempera dans une solution.
Au
mur, tes paupières orneront sa collection.
Le
Découpeur aime les ailes de papillon.
Si
je vous poste tout ça, c’est qu’à mon collège, je connais une fille avec un
joli visage de poupée. Elle est vraiment belle, mais elle est asociale, ne
parle à personne, reste toujours sur ses gardes et dans son coin. Franchement,
cette fille me plaît beaucoup, mais je ne sais comment l’aborder, surtout qu’avant-hier,
alors que je l’observais discrètement dans la cour du collège, elle a éternué
et quelque chose a bougé sous son front. Elle a aussitôt plaqué ses mains sur
son visage en baissant la tête, puis a semblé replacer quelque chose au niveau
de son œil gauche. J’aurais juré avoir vu cet œil s’agrandir. Mais peut-être
que je me fais des idées, peut-être qu’à force de lire les histoires du Découpeur
de paupières, je vois ses victimes partout. Elle s’appelle Lise.
-
À suivre -
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2018@Gebel de Gebhardt Stéphane.
Ce texte nécessite une autorisation pour le publier sur un blog ou en faire une vidéo YOUTUBE (par mail ou message sous ce texte).
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Hehe me revoilà, j'avais pas encore lu cette histoire là, j'adore toujours :'3
RépondreSupprimerPassons à la correction :
Depuis le placard*
De le jeter* et une virgule avant "rigola"